Focus sur les caractéristiques du métier d’Auxiliaire Spécialisé Vétérinaire : qualités requises, salaires et évolutions… On vous en dit plus sur ce métier très plébiscité !
1. ASV : un métier exigeant
L’ASV travaille dans un cabinet vétérinaire, une clinique vétérinaire, un centre de vétérinaire spécialiste ou un centre hospitalier vétérinaire (CHV). Il fait partie du personnel qui assiste le docteur vétérinaire dans ses tâches quotidiennes et travaille sous sa responsabilité.
On compte environ 15000 auxiliaires vétérinaires en France. Le métier est massivement féminisé et jeune : 97 % des salariés sont des femmes dont 45 % ont moins de 35 ans. L’ancienneté moyenne dans le métier est de 10 ans (Source sondage KYU Lab 2018).
– Les qualités requises
Vu la polyvalence des tâches, les qualités requises sont nombreuses : il faut aimer les animaux, être à l’écoute, avoir le sens du contact, l’esprit d’équipe, mais aussi avoir des qualités organisationnelles, une certaine maîtrise de soi et savoir faire preuve de réactivité et d’efficacité.
Être ASV, c’est exercer un métier passionnant et exigeant : soigner des animaux au côté du vétérinaire demande de l’organisation, de la rigueur, de la gestion émotionnelle et relationnelle pour gérer les propriétaires et les animaux.
Comme les ASV font souvent le lien entre le client et le vétérinaire, ils doivent être patients, diplomates, calmes mais aussi avoir confiance en eux et savoir se faire respecter avec tact et professionnalisme quand il le faut. Comme dans toutes professions, les Auxiliaires Spécialisés Vétérinaires doivent être ponctuels, avoir le sens de l’ordre, être autonomes et apprendre à anticiper, faire preuve d’initiative, de rigueur et de précision. Il faut aussi posséder une bonne résistance physique car parfois le métier impose de porter des charges lourdes.
– Les secteurs d’activités
Un ASV diplômé peut s’orienter vers différentes structures pour façonner son métier : ASV en structure rurale ou équine par exemple.
Il existe 4 secteurs d’activités principaux vers lesquels s’oriente une structure vétérinaire :
- Activité Canine : structure orientée animaux de compagnie (les chiens, les chats et les NAC)
- Activité Rurale : structure orientée vers les animaux de rente (les bovins, les ovins et les caprins),
- Activité Equine : structure orientée sur la médecine du cheval
- Activité Mixte : structure qui associe les activités précédentes
– Le salaire
Selon l’OMPL, 44% des salariés non vétérinaires exercent leur activité à temps plein et 56% en temps partiel. En France, le salaire ne peut être inférieur au SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance). Les auxiliaires vétérinaires sont payés selon leur échelon et à chaque échelon correspond un coefficient.
Valeur du point au 1er janvier 2024 :
Échelon | Coefficient | Salaire brut minimum mensuel du personnel des structures vétérinaires travaillant 35heures par semaine | Taux horaire |
I | 105 | 105*17,40 = 1 827,00 € | 12,05 € |
II | 108 | 1 879,20 € | 12,39 € |
III | 110 | 1 914,00 € | 12,62 € |
IV | 113 | 1 966,20 € | 12,96 € |
V | 120 | 2 088,00 € | 13,77 € |
Les valeurs présentées ci-dessus sont des valeurs minimales, l’employeur est libre d’augmenter ses salariés. À ce salaire minimum, peuvent s’ajouter des primes diverses et variées selon la volonté de l’employeur vétérinaire comme la prime d’ancienneté, les primes en cas de risque, de travail la nuit ou le dimanche, pour compenser une situation géographique compliquée, pour récompenser une performance individuelle … etc
Plus d’infos sur ASV infos : Valeur du point
2. Travailler en équipe
L’ASV exerce son métier au sein d’un collectif de travail, en équipe, avec le ou les vétérinaires ainsi qu’avec l’ensemble de l’équipe d’auxiliaires vétérinaires de la structure.
Dans les structures dont l’activité soins/chirurgie est importante (appelé “back-office”), le personnel ASV fonctionne en binôme avec le(s) vétérinaire(s) à chaque étape d’une intervention (avant, pendant et post-opération), comme une infirmière en santé humaine.
Devenir ASV, c’est donc contribuer à un projet de bien-être de l’animal avec les équipes vétérinaires, au sein de sa structure.
3. Apprendre tout au long de sa carrière
Comme tous les autres métiers, l’ASV apprend tout au long de la vie, pour approfondir ses savoirs, faire évoluer ses méthodes, s’approprier les innovations ou acquérir de nouvelles compétences.
– La formation continue
Pour renouveler ses connaissances, acquérir de nouvelles compétences ou suivre l’évolution de son métier, les salariés diplômés ou non diplômés peuvent suivre des formations tout au long de leur vie professionnelle.
La pratique professionnelle doit être nourrie, en lien avec le référentiel de compétences inscrit dans la Convention Collective , par l’appropriation de nouveaux savoirs ou pratiques, par l’actualisation de compétences, par des échanges réguliers avec les autres auxiliaires vétérinaires professionnels et les acteurs de la profession vétérinaire (congrès ASV de l’AFVAC, France Vet, ZOOPSY, SNGTV, etc).
Pour cela, l’ASV peut bénéficier de formation continue à travers des parcours certifiants (souvent des CQP) pour évoluer, des parcours de perfectionnement pour se spécialiser et des formations courtes d’une journée pour être opérationnel à son retour en poste. L’ASV dispose également de nombreuses ressources pédagogiques utiles à la mise en œuvre des enseignements.
Ces formations s’inscrivent dans le cadre du plan de formation de l’entreprise vétérinaire. Les offres sont régulièrement mises à jour pour correspondre au mieux aux attentes des auxiliaires et des vétérinaires. De plus, les formations sont souvent prises en charges (si l’employeur cotise à l’OPCO-EP).